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Mes ancêtres m’ont offert un précieux cadeau, ils m’ont offert le don de la création. Par respect de la foi qu’ils ont placé en moi , je refuse de le dévaloriser

 Moi Elodie Bellejambe dite Ebel, je souhaite partager avec vous mes  couleurs, mes nuances, ma spiritualité , mes expérimentations , mes recherches et questionnement sur mon histoire, ma force d’adaptabilité, de résilience.

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Bienvenu chez moi. Ici toutes mes vies se confondent.

Ma peinture est le reflet de mon histoire. D’abord un refuge d’introspection, elle est devenue peu à peu une sorte d’art méditatif, une pratique spirituelle pour éclore un moyen d’expression. Ma grande source d’inspiration se regénère dans la vie, dans la force de sa vitalité, le mystère de sa beauté. Cette force, ce mystère me fascinent beaucoup. Et je crois, que ça me tire dans mon travail. Je ne cherche pas à décrire, à expliquer, je crois que je cherche surtout à aller derrière ce que je vois pour essayer d’extraire quelque chose de plus essentielle. Mes voyages empreignent mes toiles de nostalgie. A Cuba. Au Sénégal. Ou tout près de chez moi. Des muses éclairent mes tableaux. De parfaites inconnues. Ou des êtres qui me sont cher.

 

Quand je peins je ne sais pas toujours ce que j’ai à dire, mais parfois, et c’est ce qui est exaltant d’ailleurs, c’est la peinture qui m’amène à comprendre aussi ce que j’ai à dire, comme une espèce d’inattendue révélation. Je me souviens de ces drôle d’années, quand je n’étais qu’une adolescente mal dans sa peau, qui courait jusqu’à la maison de quartier pour échapper à une pluie battante, encombrée de tout l’attirail d’une artiste en herbe. Là-bas, un homme, aujourd’hui décédé, m’a appris les bases, les techniques, les gestes. Je me souviens de mon second séjour au Sénégal, dans la région de Casamance, de ses arbres si hauts que ma vision se perdait dans les feuillages, des vibrations de l’espace, de l’air, de l’eau, je me souviens de l’émotion esthétique, de son intensité. Je me souviens de déchirement ressenti en vendant ces tableaux qui témoignaient, et témoignent toujours, de cette intense émotion.

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Je ne travaille pas forcément sur chevalet. Ainsi je suis libre. Le corps s’exprime, le geste peut être large, ample, il peut se déployer à la mesure de ce que j’essaie de dire. Ce geste part du souffle, du souffle qui se diffuse jusqu’à la main. Et de la main au pinceau. Le geste part avant de toucher la toile, et il continue après ; il n’a pas de fin, et c’est là qu’il est le plus loquace, le plus puissant, et la matière peu importe. Le geste est important, mais il y a aussi la composition. L’équilibre des couleurs. Voilà. D’un côté, les contraintes, de l’autre le désir de liberté du geste. C’est comme le ka sur lequel on tambourine, quand on peint, on joue avec des couleurs, on joue avec des matières, et on crée une musique harmonieuse qui soit l’expression de son monde, de sa profondeur et de sa subtilité, de son regard sur la vie. J’aime ce dépouillement de soi pour me recentrer sur mon sujet

 

J'ai  fais le choix de peindre des femmes noires, de les célébrer, de faire des autoportraits pour me voir différemment, sous différents angles, et me rendre compte de mes différentes personnalités, de ma complexité. 

 

J'ai fais le choix de travailler avec des écrivains , des militants de la langue créole, du Gwoka et d’illustrer leurs textes , afin  que les enfants des leur plus jeune âge ai confiance en eux, soit épanouis et apprennent à se connaitre, et surtout afin d’assurer la transmission de notre patrimoine culturel.

 

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